Avec leur nouvelle création "Le chant du dindon", la troupe nous donne en partage un moment de leur existence, car c'est bien là que se joue la force de cette compagnie, ne pas donner à voir une représentation mais nous intégrer à leur quête, nous inviter à participer au temps suspendu dans l'intime et le quotidien de leur vie, de leur questionnement sur la place de l'autre, de celui qui dérange, celui qui passe, le nomade. Mais aussi, ils nous interpellent sur la troupe et l'équilibre à trouver entre tous ses membres, par delà les conflits et les rancoeurs afin de parvenir à l'unisson. L'Un ne va pas sans l'Autre. La Troupe ne peut exister que dans la confiance et la solidarité qu'implique la fusion de l'individu dans la tribu, chemin de vie, rencontre de l'autre pour échapper à la solitude, pour fonder sa famille voyageuse, sa tribu.

Où commence le spectacle, où s'arrête la vie ? La Cie Rasposo interroge la troupe et l'individu dans la complexité de cette relation, sa dualité, sa complémentarité. Et nous, spectateurs (que ce terme nous va mal! Nous nous sentons plutôt invités, compagnon de voyage), nous en faisons partie, nous sommes les témoins de leur quête. Nous sommes dans leur intimité partagée, ils nous donnent à vivre leurs joies, leurs doutes, le dur labeur des artistes circassiens.

Cie Rasposo - Le Chant du dindon - Photo Florence Delahaye

Et nous savourerons la féerie de leur nouveau spectacle, magnifié par la musique originale jouée en direct par les musiciens du groupe "Kapalest" (qui était déjà sur Parfum d'Est). Cette musique croisera volontairement les influences, en des mélanges de thèmes et de mélodies glanées sur la route au gré des rencontres mais elle sera également le reflet des émotions des personnages interprétés par la troupe.

Comme les précédents spectacles, les spectateurs seront accueillis sous le chapiteau de la Cie. Cette fois, la scénographie est inspirée par la tristesse grandiose et magnifique qui se dégageait des débris du cirque théâtre d’Elbeuf avant sa restauration. Les spectateurs seront au sein du spectacle où le chapiteau en entier servira d’espace scénique.

Transportés par la tribu Rasposo, nous partirons en voyage, nous prendrons la route, et serons nomade le temps d'un chant du dindon dont il nous faudra bien revenir, mais baignés de bulles d'air, de sensations gourmandes, de rire et d'émotion intimes!

Le site de la Cie Rasposo


Coup d' Zoom du 31mars 2009

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