Et comme le dit si bien Pierre Pélissier, directeur artistique, concepteur de spectacles chez Dynamogène depuis 1997 : « La poésie de la machinerie est soutenue par le jeu absurde, mais profondément humain des personnages, décalés, loufoques, déjantés, légèrement fous. »

Nous avons découvert les hangars de la compagnie, lieu de fabrique de toutes ces machines à musique. En ce moment, un spectacle monumental est en train d’y mûrir, le Petit Catalogue dont la première est prévue en 2012. Ce musico-mécano nous accueille dans son atelier après sa rencontre avec le Théâtre de Rue il y a 25 ans. Il nous parle de son désir toujours intact de ne pas aller dans le sens du poil, de sortir des sentiers battus, avec une certaine prétention artistique et une permanente recherche de qualité.

Il nous livre sa façon de concevoir en nous expliquant comment naissent ses créations : « Par rapport aux spectacles et à la conception des machines, il n’y a jamais de plan. Quand on est seul à bosser à la conception, je n’en vois pas l’intérêt. J’aime bien me laisser une liberté totale. Par exemple La Cymbalobylette, qui est un spectacle qui tourne depuis cinq ans. Au début, je commençais à construire ça sans même savoir qu’elle allait pouvoir se déplacer. C’est venu après. Tiens, on va mettre des roues. Comme cela, il y en a un qui tire le truc. Et après, on l’a sorti deux/trois fois. On a vu l’intérêt des gens derrière. Cela pouvait être bien de faire autre chose qu’une démonstration musicale. Et de là, écrire un spectacle, puis la rencontre avec Gilles et Marc (Gilles Perrin et Marc Cassar, les « cousins » de La Cymbalobylette). Cela s’est fait comme çà, petit à petit, il n’y avait absolument rien de prémédité. »

Justement, après la machine, d’où viennent les personnages ?
« Le jeu des personnages, ça pourrait être n’importe quoi par rapport à ces machines là. On pourrait faire quelque chose de très festif, jeune public, ou clownesque. Mes choix personnels s’orientent plus vers du léger burlesque. Je ne cherche pas le rire. Si il y a un petit sourire, ça me plait bien. Des références que de temps en temps on nous renvoie, c’est Buster Keaton, ou certains trucs de Chaplin ou de Jacques Tati. Mais bon, il n’y a pas de référence voulue, calculée à l’avance. Ce que j’aime bien, c’est une sorte de petit humour discret, décalé et des personnages, comme on le dit dans nos textes de présentation, désespérément loufoques. C’est des choses qui me plaisent bien. »

En attendant 2012 et l’ouverture des « Journées portes ouvertes des Etablissements Dynamogène », c’est un clin d’œil vers ses machines de théâtre, fabricantes d’émotion, que nous vous proposons aujourd’hui.

La vidéo
Durée : 6’20


Arts de la Rue - La poésie mécanique de Dynamogène

Le site de la compagnie

Reportage du 1 juillet 2011

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