Nous sommes accueillis dans un petit chapiteau en forme de bidon. Il nous donne bien l’impression d’une salle de spectacle « en voyage », d’un espace protégé pouvant s’installer de-ci de-là, et pouvant nous emmener dans l’univers tout en sobriété et intimité de la Compagnie La Berlue. La petite jauge participe étroitement à ce sentiment.

Pour « La Main dans le sac », la mise en scène est épurée à l’extrême. Un projecteur met en lumière une caisse en bois, seul élément de décor. Un gamin s’accroupit à coté, s’occupe avec un sac plastique et nous voilà en partance dans l’imaginaire de cet adolescent. Cet objet, a priori insipide et ne faisant référence à rien d’autre qu’à son utilité bassement matérielle prend vie peu à peu par la force des rêves et l’inventivité du personnage. Le jeu prend corps et ces deux protagonistes nous emmènent sur les chemins de la solitude et de la complicité, de la violence et du pouvoir. Doucement la magie opère. Des formes familières apparaissent, nous contant des bouts d’histoire de vie, des peurs et des bonheurs. Un petit être apparaît, s’anime, prend vie entre les mains de son marionnettiste… mais je croyais qu’il y avait un sac plastique ?




La main dans le sac
Espèce en voie de disparition
Cie La Berlue
Avec Charlie Denat

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