Les circassiens venant de l’Est ont-ils toujours les faveurs du public ? Fort de leur aura exotique, les Moldaves installent leurs scènes portatives partout où l’on veut bien les accueillir. Parlant un français mâtiné d’un fort accent slave, ils enchaînent leurs numéros de jonglage et de portés acrobatiques devant des publics surpris de rencontrer des artistes post effondrement du mur de Berlin. Leur force ? Une confiance hors du commun dans leur art et leur pays qui leur permet de dérouler leur spectacle sans se rendre compte du décalage entre leur vision d’une Europe de l’Est disparue et une communauté européenne engagée dans un libéralisme effréné.

Géniale idée que la création de ces deux personnages, ambassadeurs de la Moldavie à travers leur art. La Cie Pasvupapris déploie son art du cirque et du clown sans jamais sombrer dans la caricature gratuite. La trouvaille des deux cercles de jonglage est excellente et leur réglage devient un sketch hilarant. Les deux artistes sollicitent fréquemment le public et savent toujours exploiter toutes les situations pour aller dans le sens de leur spectacle. Ah ! l’hymne moldave diffusé en vitesse lente par une régie ignorante des usages du protocole. Mais au fait, ils sont de quelle origine ces deux virtuoses de la piste ?




Les Moldaves
Artistes parfumés à la vodka
Cie PasVuPasPris
Avec Patrick Yohalin, Emmanuel Gavoille

Le site de la compagnie

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