A la fin du dix-neuvième siècle, les attractions foraines attiraient les foules. L’attirance/répulsion des phénomènes de foire depuis la Sirène des îles Fidji de Barnum jusqu’à Nikolaï Vasilievitch Kobelkoff, l’homme tronc avait les faveurs d’un public avide de sensationnel. Lorsque Bertha et Miranda, les deux sœurs presque siamoises, installent leur remorque sur les places de nos villes et villages, nous sommes entraînés avec délice sur les chemins de ces baraques foraines qui peuplent notre imaginaire. Leur boniment capte notre attention et nous suivons avec sollicitude tous les déboires qui les ont amenés à se produire là, devant nous. Ensuite ? Et bien, nous versons dans la fascination, celle où nous entraîne quatre jambes et quatre bras qui s’entremêlent, des corps qui se contorsionnent à l’extrême, deux êtres fusionnant et se séparant à l’envie pour nous laisser pantois devant l’estrade une fois les deux sœurs disparues.

Contorsionnistes hors pair, les deux artistes de la cie Presque Siamoises nous plongent dans un univers évoquant à la fois les entresorts forains de naguère et l’imagerie de Tod Browning (Freaks – 1932). Depuis leur scène ambulante, les différents portés/contorsions tels «La cerise sur le gâteau » ou « la catapulte » sont autant de prétextes à nous emmener dans la magie de ce spectacle mené tambour battant, où théâtre de rue et discipline circassienne font bon ménage. L’humour n’est pas en reste et derrière ces deux caractères trempés et complices, ce spectacle nous livre des prouesses acrobatiques à l’originalité novatrice.




Bertha et Miranda
Duo contorsionné
Cie Presque Siamoises
Avec Flora Le Quémener et Sophie Ollivon

Le site de la Cie

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