Danser, scander, chahuter la condition féminine sur une nappe au crochet quelle métaphore ! Oui mais en restant féminine, là est tout le propos, soit belle et ne te tais pas, parles moi de toi. Nous sommes invités à partager l’intime des secrets partagés et les grands stéréotypes de la féminité, le papotage de l’atelier de couture et les grandes luttes, les doutes et les mensonges, la séduction et la soumission à travers bon nombre de schémas bien classiques et qui ont la vie dure. Et elles, nos danseuses, ont la vie complice, la vie colère, la vie fragile, la vie pleine d’énergie. Nous voilà confrontés à tout ce qui fait l’existence des femmes occidentales et elles dansent sur la nappe et n’oublient surtout pas de mettre les pieds dans le plat ! Piétiner la tradition et la danser. Piétiner la condition des femmes et la révéler, refuser les lieux communs, refuser les schémas machistes. Être une femme féminine ou féministe ? Broder le portrait de La Femme à travers le témoignage des femmes.

Et puis certaines des femmes de tout âge restées au bord de la nappe, posée à même le sol, sont conviées à venir danser. Cet instant complice clôture ce cheminement dans les affres et dans les joies de vies des femmes. Cette danse finale est douceur, tendresse et apaisement après l’exubérance de toutes ces facettes de vie dansées… Au fait, est-ce-que vos filles savent faire du crochet ?




Les pieds sur la nappe
Point de bride
Création 2011
Group Berthe
Chorégraphe Christine Maltete-Pinck
Avec Laura Abad-Ramos, Chloé Bouju, Cécile Jarsaillon, Christine Maltete-Pinck

Le site de la compagnie

sepanim.gif