Homme solitaire, suivi, guidé par le son électrique d’une guitare aux accents metal, sur des notes de reggae ou de Bach, musiques familières à Koltès… Miroir de nos ressentis, miroir de l’éviction. Il surgit, nous happe dans son errance, ses doutes. Il nous conduit dans les méandres de sa vie, de sa ville. Il est l’homme seul, le rejeté, l’exilé, le marginal en proie à la nuit, à la difficulté d’être, à la violence de la rue et de ses êtres en marge.

Félicien Graugnard nous offre une interprétation époustouflante de la pièce de théâtre de Bernard-Marie Koltès. Le théâtre à fleur de rue, le monologue qui déambule, la nuit dans la ville, ça fait sens. C’est aller dans l’œuvre de Koltès. Aujourd’hui jouerait-il dehors, à la tombée du jour ? Ce monologue nous l’accompagnons à l’heure où la lumière s’estompe dans un décor en résonance avec le texte et le jeu magistral du comédien. Le musicien vient jouer l’affrontement en sons, en geste et en parole faisant écho et donnant un souffle, une respiration au long et fort soliloque. Un spectacle réadapté dans sa mise en rue à chaque espace de la ville où il se produit, lieux en marge, en friche, abandonnés.




La nuit juste avant les forêts
Humain jusqu’au bout
Création 2014
Cie des Sirventès
Impulsé et joué par Félicien Graugnard
Accompagnement musical : Patrice De Benedetti
Mise en scène : Didier Taudière

Le site de la Cie

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